lundi 1 octobre 2007

le transport au DF

La vie dans la ville de Mexico c’est sympa mais épuisant, que tu es une voiture ou pas.Pour commencer, pour ceux qui ne savent pas on dit Mexico DF (districto féréral) pour la ville même, elle-même entourée de l’estado de Mexico (abrégé en Edo de Mexico ou encore edomex) et les mexicains se moquent de la ville en disant que DF veut tire todo DeFectuoso (tout est défectueux), ça donne une première idée….


Quand tu as la chance d’avoir une voiture tu tombes dans des bouchons énormes et tu dois affronter la conduite assez folklorique des mexicains. La plupart n’ont jamais pris de cours et apprennent en famille et le permis s’achète pour un certain temps ici, on demande juste à la personne si elle sait conduire !! D’où des manœuvres assez impressionnantes et dangereuses parfois comme des changements de files sans prévenir-je sais ça se fait chez nous aussi, mais pas couper 6 voies de circulation en diagonale !! Et puis il faut surtout faire attention aux taxis qui ne respectent quasiment jamais les règles de circulation, et ce n’est pas un piéton qui va les freiner….Il faut aussi faire attention a l’état des voies de circulation, elles sont très détériorées, il y a parfois des trous, c’est très mal entretenu et quand ça l’est, c’est fait avec du mauvais matériel ou avec du très mauvais personnel. D’ailleurs il y a 3 ans ils ont ouvert un second étage sur une voie très fréquentée et il y a une polémique car elle a déjà l’aspect d’une route de 10 ans de vétusté, d’où un soupçon d’utilisation de revêtement non conforme par le constructeur pour plus de profit.


Quand on a pas de véhicule, à part les taxis, il reste le métro mais la aussi il y a des surprises et le temps du trajet est très aléatoire,par exemple par forte pluie les voies sont inondées par endroit et il ne circule plus. Quand on est habitué à prendre un métro dont on connaît la fréquence de passage, celui de Mexico est assez surprenant,il peut se passer 10 min entre deux rames,même en heure de pointe, et parfois deux rames se suivent quasiment a se toucher ….
Le pire c’est aux heures de pointes, les usagers sont pressés de rentrer chez eux et comme ils connaissent le mauvais fonctionnement du métro ils s’entassent littéralement dans les rames !! C’est impressionnant les premières fois, on voit des gens près de la porte alors que le wagon est plein à craquer, on se dit que c’est dangereux pour eux de rester si proche alors que le métro va partir mais dès que la sonnerie retentit pour prévenir de la fermeture des portes ils poussent et réussissent à rentrer, on se retrouve comme des sardines dans leurs boites, tout ça avec le sourire…enfin pas les touristesJ. Il m’arrive assez souvent de laisser passer deux ou trois rames tellement elles sont bondées.
Après il arrive que le métro reste sur place ou s’arrête dans les tunnels durant plusieurs minutes, on ne sait pas pourquoi. Ensuite on a les coupures de courant, on roule et paf plus de jus, on sent le métro qui avec l’élan continue à rouler dans le noir et hop le courant revient, parfois ça se reproduit plusieurs fois. Je me souviens d’un dimanche ou entre les arrêts intempestifs et les coupures de courants j’ai mis 1h15 pour faire le trajet de chez moi au centre.

Une autre chose folklorique et triste à la fois dans le métro se sont les vendeurs ambulants, ils passent dans les rames en sortant leur « slogans » pour vendre des livres, des stylos, à manger, des gadgets, des cd ou dvd-la se sont exclusivement des aveugles, équipées d’un lecteur et d’un sac a dos transformé en haut-parleur ou d’un mini lecteur dvd portable- le tout vendu entre 5 et 10 pesos…. Il y a aussi les gens qui chantent ou jouent de la musique, les « sourds-muets » qui comment dans nos restaurants déposent des petits objets à acheter en espérant une pièce, les jeunes drogués qui se servent des barres comme de barres parallèles ou encore posent un sac de verre pilé par terre et se roule dedans, bon c’est du verre poli mais ça fait un ptit choc la première fois !! . On se sent un peu mal à l’aise très souvent face à cette misère, comme celle des rues.

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